Chiffres clés du Groupe Dillinger pour l’exercice 2016

• Un exercice 2016 difficile, conforme aux prévisions pour le Groupe Dillinger
• Bon taux d’exploitation des installations malgré les travaux de réfection du haut-fourneau n° 4
• Chiffre d’affaires consolidé (1,762 milliard d’euros) en recul par rapport à l’exercice 2015 (1,838 milliard d’euros) suite à la faible évolution des recettes
• Pacte de pérennisation du site « Dillinger 2020 »

Au cours de l’exercice 2016, le Groupe Dillinger – Aktien-Gesellschaft der Dillinger Hüttenwerke (Dillinger) et ses filiales – a vu ses volumes de production et de vente augmenter par rapport à l’année précédente, malgré un contexte conjoncturel difficile et les travaux de réfection du haut-fourneau n° 4, qui ont duré trois mois. Le marché des tôles fortes, toujours soumis à une concurrence acharnée, a été également impacté par de fortes surcapacités et de faibles recettes en 2016. « Dans des conditions de marché très défavorables, nous sommes parvenus à atteindre un bon taux d’exploitation de nos capacités de production et à améliorer nos volumes de ventes. Néanmoins, notre chiffre d’affaires et nos résultats ont subi de plein fouet les effets de la forte concurrence qui règne sur le marché des tôles fortes, malgré une politique d’économies très stricte. Grâce au pacte « Dillinger 2020 » conclu avec le Comité d’entreprise afin d’assurer la pérennité du site, nous allons unir nos forces à l’échelle de l’entreprise afin de réduire les coûts, d’améliorer la compétitivité et, ainsi, de préserver le site », a déclaré Fred Metzken, Président porte-parole du Directoire de Dillinger Hütte, lors de la conférence de presse annuelle sur le bilan.

Les importantes surcapacités qui règnent sur le marché des tôles fortes s’accompagnent d’une nouvelle baisse du taux d’exploitation des capacités des usines Eurofer par rapport à l’exercice précédent, se situant désormais à 58 %. Les parts de marché des fabricants non européens continuent parallèlement d’augmenter, confirmant la tendance déjà observée. Ainsi, en 2016, les importations de tôles fortes vers l’UE ont doublé par rapport à 2013. La concurrence, qui demeure particulièrement agressive et déprédatrice, a généré une énorme pression sur les recettes et les marges. La stabilisation des prix observée au second semestre n’a pas suffi à compenser les augmentations qui ont touché les matières premières à partir du milieu de l’année.

Les chiffres du Groupe Dillinger en 2016 :

• Le volume de production des tôleries de Dillingen et de Dunkerque, chez Dillinger France, filiale à 100 % de Dillinger, a progressé pour atteindre 1,882 million de tonnes contre 1,856 million de tonnes en 2015.
• En raison du faible niveau de recettes, le chiffre d’affaires consolidé a diminué malgré un volume de ventes supérieur, passant de 1,838 milliard d’euros en 2015 à 1,762 milliard d’euros en 2016.
• L’EBITDA consolidé (résultat avant intérêts, impôts et amortissements) s’est établi à 31 millions d’euros (contre 118 millions d’euros en 2015), l’EBIT consolidé (résultat avant intérêts et impôts) s’inscrivant à - 80 millions d’euros (contre 10 millions d’euros en 2015).
• Le résultat nettement négatif est principalement lié à l’énorme pression sur les recettes et les marges et à l’augmentation des dépenses.
• En 2016, les versements destinés à la poursuite des mesures d’investissement du Groupe Dillinger dans les immobilisations se sont chiffrés à 120 millions d’euros (contre 154 millions d’euros en 2015).
• Malgré l’important volume de dépenses d’investissement, les fonds propres représentent 66 % du total du bilan.
• Les montants investis dans la société Dillinger elle-même (69 millions d’euros) ont été principalement consacrés à la nouvelle installation de coulée continue CC6. Grâce à cette installation, qui a été mise en service en 2016, Dillinger entend maintenir son avance technologique et proposer un mix produit toujours plus sophistiqué.
• Au terme de l’exercice 2016, le site de Dillingen comptait 5 109 collaboratrices et collaborateurs (5 081 au 31/12/2015), employés chez Dillinger, à la cokerie Zentralkokerei Saar GmbH et à l’usine de fonte ROGESA Roheisengesellschaft Saar mbH. Au total, le Groupe Dillinger emploie 7 518 personnes (contre 7 536 en 2015). 
• En 2016, 80 jeunes gens ont débuté leur formation professionnelle au sein de Dillinger (65 en 2015). L’entreprise compte ainsi 236 apprentis, toutes promotions confondues.

Des prévisions réservées pour 2017 sur un marché toujours difficile

Dans la conjoncture actuelle, aucune amélioration fondamentale n’est attendue pour 2017 sur le marché des tôles fortes. La concurrence que se livrent les usines européennes en matière de prix restera influencée par la crise structurelle persistante, caractérisée par des surcapacités et l’augmentation constante des importations de tôles à bas prix.

Pour l’avenir, il est impératif que les responsables politiques prennent des orientations raisonnables et durables en matière de politique commerciale et de protection du climat. L’adoption de mesures anti-dumping par voie de décision rapide s’avère tout aussi indispensable que l’application de pratiques commerciales équitables et l’harmonisation des exigences légales en matière de réduction des émissions de CO2, si l’on veut écarter tout risque de désindustrialisation en Europe de l’Ouest.

Profitant d’une demande globalement satisfaisante en provenance de filières consommatrices comme la construction métallique, la construction mécanique et l’éolien offshore, le Groupe Dillinger a démarré l’année avec un taux d’exploitation des capacités nettement supérieur à la moyenne du marché. Plusieurs hausses de prix ont déjà pu être obtenues sur le marché au début de l’année 2017, mais s’agissant d’activités de projet, les effets ne se feront sentir qu’à partir du deuxième trimestre. Pour l’exercice en cours, le Groupe Dillinger mise globalement sur une augmentation du chiffre d’affaires grâce à des volumes de production et de vente en hausse et grâce aux ajustements de prix correspondants.

Afin de réduire systématiquement les coûts et d’améliorer tant la compétitivité que les performances, il demeure impératif de poursuivre les efforts déjà amorcés. À cet effet, le Directoire et le Comité d’entreprise ont conclu un pacte de pérennisation du site baptisé « Dillinger 2020 ».

Sous réserve que ces mesures supplémentaires d’augmentation de la rentabilité et de la compétitivité produisent leurs effets, et que les conditions de marché se rétablissent quelque peu – également grâce aux mécanismes de marché mis en place par les responsables politiques –, l’exercice 2017 devrait se solder par une nette amélioration du chiffre d’affaires et des résultats.